écrit par: Mikerlange Registe
Dans une lettre adressée au président de la République, Monsieur Jovenel Moïse, dont Ret Enfome a la copie, Monsieur SAINT-HUBERT informe au Président de sa décision de démissionner de son poste de conseiller électoral.
Au moment où le chef de l'État planche sur les prochaines élections législative et présidentielle, le CEP est amputé du Représentant des Droits Humains. On peut lire dans cette correspondance les raisons qui motivent sa décision " notre mandat aurait dû prendre fin immédiatement après l'installation du Président pour faire place à un conseil permanent [...] Malheureusement, la mauvaise foi et l'incapacité des uns et des autres ont fait basculer le fragile consensus de 2016 " fustige-t-il.
Plus loin, l'ancien conseiller du CEP s'érige en donneur de leçons au Président Jovenel Moïse en lui reprochant des récentes décisions qui selon lui enfreignent les prescrits constitutionnels. " M. le président vous vous trouvez vous-même dans une situation de facto" déclare Monsieur SAINT-HUBERT. " Vous dirigez le pays par décret, sans la supervision d'un corps législatif, votre présence au pouvoir relève de ce qu'on appelle en droit constitutionnel un coup d'État " poursuit-il.
Tout en précisant qu'il adhère à la position des organisations de la société civile selon laquelle les autres membres doivent jeter l'éponge, le Représentant de la plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) au sein du Conseil affirme que sa décision a fait objet de mûres réflexions et a été prise après délibération avec le secteur des Droits Humains.
Doit-on s'attendre à un éclatement du CEP?